27 Mars 2007
La DGAFP propose un guide méthodologique sur la transmission des savoirs
"Un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle", dit le proverbe africain. Les Japonais comparent leurs anciens à des trésors vivants. Et un fonctionnaire qui part à la retraite ? L’administration ne veut plus perdre la mémoire.
Comment assurer une continuité dans le traitement des dossiers ? Comment conserver les savoirs à la suite du départ d’un agent ? Telles sont les interrogations sur lesquelles la Direction générale de l’administration et de la fonction publique s’est penchée afin de prévenir les risques de perte de compétences dans la fonction publique.
Cette étude sur la transmission des savoirs a été réalisée par la DGAFP, avec l’appui du cabinet IDRH. Elle a permis d’établir un guide méthodologique dont l’ambition est d’identifier les emplois les plus vulnérables en matière de transmission des savoirs au sein de l’administration.
La méthode proposée privilégie les questionnements concrets. Les DRH et les responsables des administrations peuvent ainsi identifier les principaux risques en matière de transmission des savoirs. Elle leur permet de concentrer leurs travaux sur les postes présentant les plus grandes difficultés et les plus forts enjeux en la matière.
C'est une initiative qui mérite d'être saluée pour deux aspects qui me tiennent à coeur. Avant tout, pour un bref rappel historique, les Archives départementales ont été crée dès les premiers temps de la révolution pour permettre aux administrations nouvelles de stocker leurs archives et de centraliser celles de l'Ancien régime.
Ensuite, j'avais déja préconisé auprès d'un chargé de mission de Renaud DONNEDIEU de VABRES, Ministre de la Culture et de la Communication, en 2003, par l'intermédiaire d'une note, l'urgence de numériser les archives qui sont stockées dans les centres départementaux, de manière à les préserver de la manipulation humaine et surtout de dématérialiser le savoir; il semblerait que ce principe soit désormais adopté ou en cours un peu partout en France.
Enfin pour revenir à Salers ou même à l'ensemble du Pays de Salers (Interco ou Canton); il y a aussi une urgence culturelle, celle de risquer de voir nos anciens disparaitre avec des contes, des histoires, des souvenirs, des témoignages, des documents sans que personne ne soit là pour recueillir un héritage irremplaçable. Tant de familles auvergnates ont déja disparu du fait de l'exode rural que certains anciens sont parfois la dernière mémoire de hameaux ou de familles qui ont été inplamtées pendant des générations; c'est à ce projet qu'il est urgent de s'atteler.